À chacun ses classiques, moi c'est ce remarquable album du milieu des années nonante et un groupe qui n'a pas finit de me désenchanter comme sur Calling for vanished faces où David Tibet exalte "The great pain, The great misery, To look and look, To look and look and look, And look and find : Nihil", tout comme Pierre Jourde dont j'apprécie toujours autant la critique combative mêlée d'humour : "On voit ainsi Buren, artiste pompidolien, exposer son œuvre au centre Pompidou, musée national, en l'agrémentant de panneaux féroces expliquant à quel point elle est rejetée par la société. On voit des écrivains être rebelles dans des revues dirigées par Frédéric Beigbeder, insurgés dans des émissions télévisées de Guillaume Durand, révoltés aux éditions Grasset. La rébellion est devenue un objet indispensable, au même titre que le téléphone portable. Il y a des publicitaires rebelles, des mannequins rebelles, des princesses de Monaco rebelles, des patrons rebelles, et aussi des motos, des yaourts, des pantalons, des fromages mous rebelles. Inutile de préciser contre quoi on se rebelle. La rébellion vaut en soi. À l'état pur. C'est une qualité plus qu'un acte."