Il y a un côté Talking Heads chez Tirez Tirez, mais avec une véritable attitude minimaliste qui lorgnerait vers le dépouillement glacial de certains titres de Joy Division ; d'ailleurs sur Razorblade les états-uniens partagent le même désenchantement post-punk que les mancuniens "So you're tired of the rat dance, the mundane, common place, the same old crowd (is much too loud) and the same hangouts". Cela répond presque au narrateur d'Austerlitz du (très) regretté W.G.Sebald : "Pour moi le monde se terminait à la fin du XIXième siècle. Je ne m’aventurais pas au-delà, même si dans l’objet de mes études – l’histoire de l’architecture et de la modernité au siècle de la bourgeoisie – tous les signes convergeaient vers une catastrophe dont les linéaments déjà se dessinaient."