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Film - Page 10

  • La carte postale du jour ...

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    l'une des mes pochettes de disque favorites et celle du second album de Joy Division. en opposition, l'un des couverture de livre qui m'a le plus répugnée cette fin d'année - et ce probablement pour longtemps! - est celle de Pop Yoga, un livre, pourtant, qui redonne envie de s'intéresser à la culture pop, des Beatles à Joy Division en passant par les films de Kurosawa (Kiyoshi donc). Pop Yoga c'est comme superposer les lectures de Lipstick traces de Greil Marcus et celle du Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier ! Et alors que Ian Curtis déclame sur Atrocity Exhibition "And I picked on the whims of a thousand or more, Still pursuing the path that's been buried for years, All the dead wood from jungles and cities on fire, Can't replace or relate, can't release or repair, Take my hand and I'll show you what was and will be" je lis dans le livre de Pacôme Thiellement : "À quoi peuvent bien "servir" le suicide de Marylin Monroe, l'assassinat de J.F.Kennedy ou la mort accidentelle de Catherine Ballard, la femme de l'auteur (J.G. Ballard), si ce dernier ne peut pas les transfigurer dans une œuvre d'art qui en détourne la puissance sinistre et les magnifie éternellement ? Comme le dit un des personnages du roman (Crash) : "Il tente de relier toutes les choses entre elle - avec cette affaire Kennedy, par exemple. Il veut tuer Kennedy une nouvelle fois, mais d'une façon qui, cette fois, ait un sens." Il y a un écho de cette ambition dans la musique de Joy Division, que Genesis P.Orridge comparera à un jihad esthétique. Le jihad est la guerre que l'homme fait contre lui-même et contre ses instincts pour répondre à l'appel de dieu. Le jihad esthétique est le combat de l'artiste contre ses propres déterminations pour accomplir son œuvre, dans toute sa grandeur et son inactualité, à travers toutes les impossibilités qu'il rencontre, qu'elles viennent du dehors, comme du plus profond de lui-même. Face à ça, la mort n'est plus guère qu'un accident de parcours, une rencontre malheureuse..."

  • Nous ne serons plus jamais seuls, de Yann Gonzalez

    "Embrasses-moi, comme si c'était la dernière fois" scandait le groupe DAF en 1981...

    (cliquez sur la photo pour voir le film depuis le site d'Arte)

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    Un peu comme le groupe allemand le faisait avec sa musique énergique et minimale, Yann Gonzalez met en image l'urgence des sentiments de la jeunesse, sublimé en 35mm/noir-blanc dans ce court-métrage admirable. Les corps se meuvent frénétiquement, à l'assault des uns des autres, on se parle avec les yeux, les larmes, les rires, tout ça en plein décallage controlé avec la musique de M83 : éthérée, épique, entétante. Au final, le lever de soleil, la nostalgie d'une jeunesse qui se dilapide (dixit DAF), alors que tout peut recommencer ... Love will tear us apart, again, and again.

    Pendant le tournage Yann Gonzales fait danser ses ados sur "A forrest" de The Cure et "A sea within a sea" de The Horrors, preuve une fois encore de son bon goût musical, en plus d'un certain sens de l'esthétique.