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vila-matas

  • La carte postale du jour...

    "Selon moi, l’histoire est faite par les hommes et les femmes, mais elle peut également être défaite et réécrite, à coups de silences, d’oublis, de formes imposées et de déformations tolérées, de telle sorte que « notre » Est, ou notre « Orient », devienne vraiment « nôtre », que nous puissions le posséder et le diriger. Je dois redire que je n’ai pas de « véritable » Orient à défendre."

    - Edward W. Said, L'orientalisme

    lundi 21 septembre 2015.jpg

     

    Je me souviens d'avoir découvert ce disque du polonais Jacaszek sur internet, un peu par hasard, alors que je recherchais des informations sur un autre groupe et d'avoir été touché par la sobriété énigmatique de sa couverture, évoquant à la fois un très ancien parchemin, une vieille carte qui ne mènerait plus nulle part (les informations ayant été effacées par le temps), une feuille d'or ou même un morceau de roche tirée de terres arides, d'un désert oriental...

    Je me souviens bien d'avoir trouvé Glimmer plutôt intéressant grâce à la superposition subtile d'instruments, comme la harpe ou le hautbois, à l'électro-acoustique habituelle pour ce genre musical (l'"ambient"), donnant au disque une densité envoûtante et le pouvoir d'emmener l'auditeur dans des contrées (littéraires ou réelles) hantées par Pessoa, Hedayat et Kafka.

    Je me souviens aussi de m'être particulièrement intéressé au graphisme réalisé pour ce disque, au contenant donc (et pas seulement au contenu, c'est bien là l'intérêt d'acheter des disques vinyles : la pochette), et d'avoir trouvé le résultat remarquable et le travail du designer - Michael Cina - très intéressant :

     

    My original idea (shown on inner sleeves) was to take some earth and bind it to a canvas so it would have low contrast. I painted everything black and then bound gold leaf to it. The texture of the earth broke the delicate surface of the gold leaf. The final results were photographed over a period of time to get the different light of the day captured against the surface. In the end, I thought it was good, but something was missing. A month passed and I couldn’t put my finger on it.

    One day I was working on some art and I painted black over two paintings that I had been working on, let them dry, then bound gold leaf to the surface. I never really thought about it before I started, it just felt like what I should do. The final results are what you see on the cover and labels. I think it fits his descriptions quite well accounting for all the considerations there are making an album cover.

    I showed the ideas to some of my friends and a couple of responses were “looks like human skin” and “an Arvo Part record” and I thought that was the perfect cross section. When Michal (Jacaszek) saw these he was very happy with the results as well.*

     

    https://www.youtube.com/watch?v=mZBlf5wyVgE

     

    La Boussole que Mathias Enard nous glisse dans les mains avec ce gros roman aux mille et une références, qui sont autant de nuits sans sommeil, est celle dont la flèche principale indique l'orient : l'actuel, que l'auteur nous donne à découvrir à travers des récits de voyage, la mémoire des lieux - et ceux-ci sont Istanbul, Téhéran, Alep, Damas, Palmyre etc. mais aussi Vienne, Weimar ou même Paris -, et puis l'orient rêvé par les artistes, celui du peintre Delacroix comme du musicien Debussy. C'est l'orient idéalisé par Flaubert que l'on retrouve dans Mémoires d'un fou : "je rêvais de lointains voyages dans les contrées du Sud ; je voyais l’Orient et ses sables immenses, ses palais que foulent les chameaux avec leurs clochettes d’airain ; je voyais les cavales bondir vers l’horizon rougi par le soleil ; je voyais des vagues bleues, un ciel pur, un sable d’argent ; je sentais le parfum de ces océans tièdes du Midi" Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, Mathias Enard ne nous donne pas à lire un essai ou un documentaire sur l'orientalisme, même si son livre se rapproche parfois du Danube de Claudio Magris (cartographie littéraire de la Mitteleuropa), du Manifeste incertain de Frédérique Pajak (avec toutes ses biographies qui s'entrecroisent), ou même du Journal volubile d'Enrique Vila-Matas (qui oscille entre observations et citations, vacille entre une forme de carnet intime et de correspondances - parfois à lui-même -), mais bien un roman, qui raconte avec une mélancolie généreuse et une érudition monstrueuse l'histoire du narrateur, Franz, de son obsession pour l'orientalisme et de son désir pour la jeune chercheuse qui l'accompagne bien souvent, Sarah. Ainsi Boussole développe une trame romanesque non vers l'avant mais plutôt sur les côtés, avec un effet déambulatoire similaire à celui d'Austerlitz, de Sebald, dont le thème de prédilection est la trace du passé dans le présent, dans les mémoires et dans les paysages, ou plutôt : LES traces.

    Livre à part, bien au-dessus de la mêlée de la rentrée littéraire, pour ceux qui aiment prendre le temps de voyager dans une bibliothèque, comme le cite Enard en page 206 : "Il y a tout l'univers dans une bibliothèque, aucun besoin d'en sortir : à quoi bon quitter le Tout, disait Hölderlin, la fin du monde a déjà eu lieu, aucune raison d'aller en faire l'expérience soi-même ; on s'attarde, l'ongle entre deux pages (si douces, si crème) où Alvaro de Campos, le dandy ingénieur, devient plus vrai que Pessoa son double de chair. Grands sont les déserts et tout est désert. Il y a un Orient portugais, comme chaque langue de l'Europe a un Orient...".

     

    Extrait de Boussole, de Mathias Enard (éd. Actes Sud) :


    "La vie est une symphonie de Mahler, elle ne revient jamais en arrière, ne retombe jamais sur ses pieds. Dans ce sentiment du temps qui est la définition de la mélancolie, la conscience de la finitude, pas de refuge, à part l'opium et l'oubli ; la thèse de Sarah peut se lire (j'y pense seulement maintenant) comme un catalogue de mélancoliques, le plus étrange des catalogues d'aventuriers de la mélancolie, de genres et pays différents, Sadegh Hedayat, Annemarie Schwarzenbach, Fernando Pessoa, pour n'en citer que ses préférés - qui sont aussi ceux auxquels elle consacre le moins de pages, contrainte qu'elle est par la Science et l'Université à coller à son sujet, aux Visions de l'autre entre orient et occident. Je me demande si ce qu'elle a cherché, au cours de cette vie scientifique qui recouvre totalement la sienne, sa quête, n'était pas sa propre guérison - vaincre la bile noire par le voyage, d'abord, puis par le savoir, et par la mystique ensuite et sans doute moi aussi, moi aussi, si l'on considère que la musique est le temps raisonné, le temps circonscrit et transformé en sons, si je me débats aujourd'hui dans ces draps, il y a gros à parier que je suis moi aussi atteint de ce Haut Mal que la psychiatrie moderne, dégoûtée de l'art et de la philosophie, appelle dépression structurelle, même si les médecins ne s'intéressent, dans mon cas, qu'aux aspects physiques de mes maux, sans doute tout à fait réels, mais dont j'aimerais tellement qu'ils soient imaginaires - je vais mourir, je vais mourir, voilà le message que je devrais envoyer à Sarah, respirons, respirons, allumons la lumière, ne nous laissons pas emporter sur cette pente-là. Je vais me débattre."

     

    * extrait d'interview tiré du site : http://rockthatfont.com/2012/01/glimmer/

     

     

     

  • La carte postale du jour...

    "Que signifient ces similitudes, recoupements et correspondances ? Ne s’agit-il que d’illusions du souvenir, d’aberration des sens ou d’hallucinations, ou encore de schémas s’inscrivant dans le chaos des rapports humains, incluant tout autant les vivants que les morts, selon un programme qui nous est incompréhensible"

    - W. G. Sebald (Séjour à la campagne, traduit par Patrick Charbonneau, Actes Sud 2005)

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    Je me souviens que le violoniste Gidon Kremer considère ce (fantastique) enregistrement comme l'"essai d'une approche", et que j'ai eu beau l'écouter mille fois, je n'ai pas pour autant fait le tour.
    Je me souviens aussi qu'une dame est entrée dans la librairie alors que j'écoutais ce disque de Bach interprété par Gidon Kremer, qu'elle s'est dirigée de manière préméditée à l'endroit où nous rangeons beaucoup de correspondances d'artistes, d'entretiens, de journaux intimes, qu'elle a saisi un livre puis est venue dans ma direction, l'a brandi en me disant doucement qu'elle aimerait ceci : Lettres à une jeune pianiste, de Gidon Kremer.
    Je me souviens d'avoir été toujours séduit par la plupart des pochettes du label ECM, d'avoir aussi été charmé par ces Sonatas et Partitas de Bach, à la fois austère et riche, et d'avoir été charmé par cette déclaration énigmatique de Gidon Kremer à l'occasion de la sortie de ce disque en 2005 :

    "Il est tout de même étrange qu'en jouant du violon, je voulais en fait m'"éloigner" de mon "outil"... Était-ce une tentative inconsciente de me rapprocher de Bach et son univers - qu'il savait aussi agencer dans un instrument à une voix ? Ou alors était-ce dans le but d'esquiver ce paradigme de la beauté -, pour se vouer à l'esprit du message ? Mais peut-être était-ce aussi à tout autre chose."

    L'outil de travail de Jean-Yves Jouannais est actuellement son cycle de conférences-performances L'Encyclopédie de la guerre. C'est en voulant s'en éloigner qu'il s'en est rapproché, ou réciproquement. Dans ce traité de castellologie littorale, l'auteur de précieux essais comme L'idiotie, Artistes sans œuvres ou encore le sublime L'usage des ruines (parus chez Verticales il y a deux ans - très recommandé!), va discuter des barrages avec Olivier Cadiot, utiliser la fiction, la forme journalistique - et en cela il se rapproche d'Enrique Vila-Matas et son Journal volubile -, mais aussi de la littérature, de son obsession pour les ruines notamment, une forme qui rappelle l'essai De la destruction du regretté Sebald (et du coup donne envie de le relire).
    Jean-Yves Jouannais ne veut pas faire un livre avec ses conférences, il y arrive pourtant indirectement avec ce brillant ouvrage - Les barrages de sable - qui sort fin août chez Grasset et dont voici un court extrait :

    "Les châteaux de sable, je finis par les envisager comme des livres que l'on aurait pu écrire, ou pas, ou partiellement, qui n'auraient pas eu d'ambition artistique, hormis celle de répondre à une obsession, de s'accorder à elle. Les châteaux de sable n'ont pas d'auteur, ils sont des matériaux conducteurs de fable, toujours exactement la même, ont pour vertu cardinale de mesurer le temps et, non seulement font la guerre, mais sont la guerre. Si les châteaux de sable n'avaient pas été la littérature, j'aurais trouvé, dans la littérature justement, milles références aux châteaux de sable. La preuve de l'identité des deux phénomènes, c'est que la littérature avait su traiter, et avait eu le temps de le faire, de tous les aspects, réels, objectifs, comme fantasmés et imaginaires de l'épopée humaine, à l'exception des châteaux de sable. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle ma phrase continuait de ne pas me déplaire, parce qu'elle demeurait unique sur cet aspect de la castellologie. S'il m'était venu à l'esprit de compiler les savoirs contemporains comme ancestraux sur cette discipline, mon encyclopédie n'aurait comptée qu'une seule page, composée elle-même d'une unique citations dont j'aurais été l'auteur."

  • La carte postale du jour ...

    "J'ai cherché en vain, dans la mer sans fond des plaisirs comme dans les profondeurs de la connaissance, une place où jeter l'ancre. J'ai senti la force presque irrésistible avec laquelle un plaisir tend la main à l'autre plaisir ; j'ai senti la sorte de fausse exaltation qu'il peut faire naître ; j'ai senti aussi l'ennui, le déchirement qui le suit. J'ai goûté les fruits de l'arbre de la connaissance et bien souvent, j'ai éprouvé la joie de les déguster. Mais cette joie était seulement dans l'instant de la connaissance et ne laissait aucune marque profonde derrière elle. C'est comme si je n'avais pas bu à la coupe de la sagesse, mais était tombé dedans." - Soren Kierkegaard (1835)

    jeudi 29 mai 2014.jpg

    Je me souviens, quoiqu'imprécisement, perdre peu à peu le goût de la nouveauté, ce sentiment exaltant qui, de mon adolescence jusque dans le courant des années 2000, suscita en moi une passion sincère et parfois immodérée pour des artistes ou groupes peu ou pas du tout connus, avec ce désir de les faire découvrir à mon entourage mais pas seulement, sentiment qui se transorma succinctement en méfiance et finalement en désintérêt total, ce qui ne m'empêche pas, de temps à autre, de laisser sa chance à un groupe, un disque, comme ici, celui des Warpaint. Je me souviens à la première écoute avoir pensé que des disques que j'adore -  Mezzanine de Massive Attack, Heaven or Las Vegas de Cocteau Twins ou Disintegration de The Cure - portaient en eux le germe de cette musique qui suinte l'ennui, cet ennui de l'adolescence, celui du film Lost in translation de Sofia Coppola (que je n'aime pas trop), me laissant perplexe, angoissé presque, avec cette question lancinante : j'aime ou j'aime pas ?!? Je me souviens aussi d'avoir souvent souri devant la naïveté des textes anglophones, mais qui fonctionnent si bien avec ce genre de musique, et de noter quand même que ce disque était produit par Flood, assistant de Martin Hannett pour le premier album de New Order, Movement, et producteur d'un grand nombre de groupes et d'albums qui ont compté à un moment donné (pour moi), comme le premier album de Nick Cave, le premier Nine Inch Nails ou encore le merveilleux et peut-être sous-estimé Seventh Tree de Goldfrapp, donnée non négligeable qui me permet d'écouter avec une certaine bienveillance ce disque de Warpaint, surtout quand Theresa Becker Wayman fredonne de manière presque apathique sur l'excellent titre Feeling allright

    "My mind is made of simple thoughts, I'm going up to start this day, Soon you see me now".

    Forte impression aussi avec ce nouveau livre de Vila-Matas, rédigé pendant et autour de son passage à la Documenta 13 de Kassel. Une fois de plus lire le Barcelonais ce n'est pas simplement lire de la littérature, c'est lire LA littérature. Récit en forme de tour de babel, Vila-Matas brille toujours plus sous cette forme journalistique que par ses romans ; clin d'oeil à Kafka, Borges, Benjamin, Duchamp etc. et donc bien sûr aussi à l'imposture (littéraire de préférence), c'est un écrivain angoissé par la peur de s'ennuyer qui se "livre" ici, et accomplit un travail brillant, une réflexion exemplaire sur le monde de l'art, et la fonction de l'écrivain.

    "Moi, je savais pourquoi j'avais accepté mais il n'était pas question de l'avouer. Outre l'originalité et le côté littéraire de la manière dont j'avais été invité, j'avais accepté parce que je n'avais jamais pensé que ce qu'on m'avait proposé serait un jour à ma portée - comme si on m'avait invité à jouer dans mon équipe de football préférée : quelque chose que, ne serait-ce qu'à cause de mes soixante-trois ans très récents, on ne me proposerait jamais plus -, et aussi parce que, depuis quelque temps, depuis que je m'étais remis d'un collapsus provoqué par ma vie dissolue, je faisais l'expérience d'un rétablissement sur tous les plans et, au sein de ce processus, mon écriture s'était ouverte à d'autres arts que la littérature. Autrement dit, la matière littéraire avait cessé de m'obséder et j'avais ouvert le jeu à d'autres disciplines."

  • La carte postale du jour ...

    "L'histoire est un cauchemar dont je cherche à m'éveiller." - James Joyce, Ulysse (1922)

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    Enregistré dans trois lieux différents dont le fameux Donau Festival de Krems, en Autriche, ce beau disque aux touches mélancoliques est composé de trois longues plages sonores hypnotiques, sans titres, augmentant en intensité sur la dernière partie où le violoncelle de Julia Kent, le Farsifa de Jóhann Jóhannsson et la harpe de Baby Dee viennent s'échouer dans le fracas de la batterie presque militaire et celui de la guitare électrique. Cette musique suscite en moi le calme relatif de l'adriatique avant l'arrive de la bora, ce vent violent qui dévale les reliefs proche de la ville de Trieste - tant aimée de Joyce, Svevo, Pahor, Magris et Roberto Bazlen.

    Le triestin Roberto Bazlen fut un écrivain sans œuvre qui fascina, entre autres, Enrique Vila-Matas*, fut aussi le sujet du premier livre de Daniele Del Giudice, livre d'ailleurs adapté à l'écran par Matthieu Amalric. Roberto Bazlen fut l'ami des écrivains : Umberto Saba et Italo Calvino. Il décrit avec beaucoup de générosité sa ville d'alors, celle de James Joyce et Italo Svevo, ville de contraste, de culture, de littérature. de langues différentes, centre d'une mitteleuropa maintenant presque disparue. J'aime lire ce dernier paragraphe dans ce petit livre sobrement intitulé Trieste et paru il y a quatorze ans chez Allia :

    "Donc même si Trieste n'a pas donné de grands créateurs, elle a été une excellente caisse de résonance, une ville d'une "sysmographicité" peu commune : pour le comprendre il faut avoir vu les bibliothèques qui finirent à l'étalage des librairies du ghetto au début de la première après-guerre, quand l'Autriche s'était effondrée et que les allemands partaient ou vendaient les livres de ceux qui étaient morts pendant la guerre. Une grande culture non-officielle, des livres vraiment importants et tout à fait inconnus, recherchés et acquis avec amour par des gens qui lisaient ce livre parce qu'ils avaient vraiment besoin de ce livre. Autant de volumes qui passaient entre mes mains, où je découvrais des choses que je n'avais jamais entendu nommer, mais le plus important, dont je n'avais pas encore compris l’intérêt, m'a échappé. Aujourd'hui encore, quand j'entends parler de livres définitivement introuvables, qui ont pris de la valeur pendant ces vingt ou trente dernières années, et que je ne retrouverai plus jamais, je me souviens de les avoir eu entre les mains, dans les librairie du ghetto, il y a trente ans, poussiéreux, prêts à être dispersés à une ou deux lires pièces. Je parle des bibliothèques des Allemands, des officiers de marine autrichiens, etc., si la situation avait été inversée, et que c'était les italiens qui étaient partis, les étalages se seraient écroulés sous le poids de Carducci, Pascoli, D'Annunzio et Sem Benelli, entourés de Zambini et autres oiseaux de malheur."

    * Lire Bartleby & Compagnie, d'Enrique Vila-Matas (Titres 2001)